Il y a un an et demi, j’ai acheté ma première voiture. Je n’avais jamais eu besoin d’un véhicule auparavant. J’habitais sur Lille et les transports en commun me permettaient de me rendre à mon travail et d’être indépendant 95 % du temps. Et puis j’ai déménagé à 50 Km de mon lieu de travail. À moi les joies du TER, de ses retards quotidiens, de ses grèves trimestrielles et de l’angoisse constante d’arriver en retard le matin et de ne pas pouvoir rentrer chez moi le soir. Alors j’ai décidé d’acheter une voiture.
Le problème, c’est que j’y connais rien en automobile. J’écoutais attentivement les conseils de mon entourage, mais chacun y allait de sa propre expérience se contre-disant les unes des autres. « Avec les kilomètres que tu vas faire, il te faut un diesel ! » « Prends plutôt une essence, c’est moins cher et de toute façon le carburant est quasiment au même prix. » « Achète français, ça coûte moins cher à l’entretien. » « Achète japonais, ils font les meilleurs moteurs et ça demande moins d’entretien. »
Je n’avais pas la moindre idée de ce qui pouvait être important d’avoir dans une voiture, mais j’avais quelques contraintes. Je souhaitais un véhicule pour une utilisation occasionnelle, environ une fois par semaine. Je n’avais pas de budget précis en tête, mais je souhaitais pouvoir payer cash, sans faire de prêt. J’en avais aussi besoin assez rapidement, mais je n’avais pas beaucoup de temps à y consacrer. Et surtout, je devais pouvoir me rendre facilement seul chez le concessionnaire de la voiture de mes rêves. C’est bête, mais quand on n’a pas de voiture, c’est tout de suite très compliqué de se rendre chez des concessionnaires placés à l’extérieur des agglomérations.
Alors j’ai acheté ce petit bolide.
Oui, une Twingo. Je peux désormais me vanter d’avoir une voiture de ministre.
Au début, tout allait bien. Ma Twingo et moi vivions un amour fou. Elle me convenait très bien pour une utilisation hebdomadaire. Et puis petit à petit, j’ai commencé à l’utiliser un peu plus, et à prendre le train moins souvent. Et puis la SNCF a enchaîné les retards, grèves et autres perturbations, et j’en ai eu marre. Et j’ai fini par prendre la route tous les jours, et ne plus jamais prendre le train.
Et là, forcément, la Twingo n’est pas forcément la voiture idéale pour avaler 100 Km d’autoroute par jour. Alors je recherche actuellement une nouvelle voiture. Une voiture plus confortable, dans laquelle je serais prêt à passer deux heures par jour. Et puis bien équipée, où je pourrais facilement relier mon téléphone pour y écouter ma musique, des podcasts, etc. Si j’ai toujours des tas de questions qui me trottent à l’esprit, l’expérience de mon premier achat me permet d’aborder ce deuxième achat beaucoup plus sereinement.
Si je vous parle de tout ça, c’est parce que cette expérience de premier achat a fait écho à celle que peuvent avoir des clients en recherche d’un tout premier site web. Si j’essaie de guider mes prospects en leur expliquant les avantages et inconvénients de telle ou telle solution, j’ai forcément un point de vue biaisé sur la question. Alors si vous êtes entrepreneur, que vous avez besoin d’un site pour votre société, que vous n’y connaissez rien au web, quels seront vos critères d’achat ? Le prix ? Le ressenti des premiers rendez-vous ? La taille de l’agence web ? Le langage serveur ou le CMS utilisé ? Comment faire le tri entre les conseils de vos amis et ceux des différentes agences que vous avez pu rencontrer ?
Je n’ai pas de réponse universelle, mais en me basant sur ma propre expérience d’achat d’un premier véhicule, je conseille aujourd’hui souvent de ne pas dépenser tout son budget. Si vous n’y connaissez rien au web, il y a de fortes chances pour que les besoins que vous imaginez aujourd’hui soient très différents des besoins que vous aurez dans un an, après avoir eu déjà un peu d’expérience dans la mise à jour de votre site.