Les contraintes de l’intégration
En gestion de projets, il y a un modèle représenté en triangle qui lie les trois principales contraintes d’un projet (le temps, le coût, et la qualité). Cette théorie définit que pour n’importe quel projet, vous ne pourrez choisir que 2 des critères sur les 3.
- Vous pouvez concevoir quelque chose rapidement et de qualité, mais ça vous coûtera très cher.
- Vous pouvez concevoir quelque chose rapidement à bas coût, mais ce ne sera pas de très bonne qualité.
- Vous pouvez concevoir quelque chose de bonne qualité à bas coût, mais ça prendra beaucoup de temps.
- Vous pouvez intégrer une page qui soit parfaitement fidèle au design maquetté, compatible avec l’ensemble des navigateurs, mais ça va surement vous demander beaucoup de temps, coûter cher, et détériorer la maintenabilité et la performance de la page.
- Vous pouvez intégrer une page qui soit très performante et bien optimisée pour le référencement. Il y a des chances que ça améliore au passage l’accessibilité de votre page. Par contre, le design et la maintenabilité vont en pâtir.
L’intégration, c’est avant tout une histoire de balance. Vous n’aurez jamais le beurre, l’argent du beurre, et la crémière. Vous devez alors faire des choix, qui influeront directement sur le résultat final.
Il est assez courant d’entendre des graphistes râler parce qu’on n’a pas respecté au pixel près leur design. Mais si cet écart du design s’est fait au bénéfice de la performance, du référencement, de l’accessibilité et de la maintenabilité, alors on a quand même réalisé une intégration de meilleure qualité.
A l’opposé, il est particulièrement nocif sur un projet de laisser un critère prendre le dessus sur tous les autres. Quand vous cédez aux retours capricieux d’un graphiste, ou quand vous cédez à la pression d’un chef de projet qui veut son site pour dans une heure, vous devrez forcément négligez les autres critères, et votre intégration ne sera pas qualitative.