Le crushinator de Google
Le mois dernier, j’ai regardé l’excellente conférence de Marcin Wichary à Fronteers 2012 intitulée « The biggest devils in the smallest details » (45 minutes, plus des questions/réponses). Marcin est développeur chez Google et travaille principalement dans l’équipe des doodles. Au cours de cette conférence, il revient sur plein de doodles réalisés ces dernières années avec des détails vraiment intéressants (et une bonne blague sur IE à la treizième minute).
Mais surtout, il présente un outil maison pour générer les animations des doodles (dont il avait déjà parlé chez Smashing Magazine) : le crushinator.
Voici le doodle qu’on avait pour la fête nationale. Il y a quelques années, on voulait faire un doodle pour Rude Goldberg, mais son anniversaire était le jour de la fête nationale. Alors on s’est dit « Et si on faisait un doodle tandem », une machine très patriotique à la Rube Goldberg ? Voilà ce que ça a donné !
C’est une jolie petite animation qui marche vraiment bien. Mais réfléchissez-y. Comment feriez-vous pour mettre ça sur la homepage de Google de façon à ce que tout le monde en profite ? Vous avez quelques options :
- Vous pouvez mettre un GIF animé. Mais les GIFs animés sont plutôt bizarres. Ils ne sont pas très jolis et vous ne savez pas vraiment ce qu’il se passe avec eux. Vous ne pouvez pas les arrêter, vous ne savez pas quand ils se chargent exactement, à chaque image, et parfois ils sont longs à charger.
- Une vidéo en HTML5, Flash ou sur Youtube. Flash et Youtube sont plutôt cools mais assez lourds et ne marcheraient pas sur iOS.
- Une vidéo en HTML5, à l’inverse, ne marcherait pas sur tous les navigateurs.
- Des images individuelles : beaucoup de latence, beaucoup de bande-passante.
- Des animations CSS3 : on pourrait imaginer recréer tout ça en CSS avec des transformations et ce genre de choses. Mais ça ne marcherait pas sur les vieux navigateurs non plus.
Donc on a inventé notre propre truc, qu’on a appelé « crushinator ». (C’est une référence à Futurama.) La façon dont ça fonctionne est essentiellement que ça regarde chaque image et la compare à la suivante. Et ça créé un sprite à partir de la différence entre ces images.
J’avais adoré le doodle en hommage à Martha Graham, et j’étais bluffé par le sprite utilisé. C’est vraiment très intéressant de désormais savoir comment ça a été fait.