L’intégration, c’est faire des choix

S’il y a une chose particulièrement importante que vous devez savoir à propos de l’intégration, c’est qu’il s’agit avant tout de faire des choix. Tout le temps. Choisir la bonne balise, le bon nom de classe, la bonne méthode de positionnement, le bon framework, etc… En mai dernier, j’abordais déjà (maladroitement) ce sujet dans mon article sur les contraintes de l’intégration. Mais l’importance de nos choix en intégration m’est revenu à l’esprit à travers deux exemples.

A Paris Web, j’ai pu assister au très bon atelier de Jean-Pierre Vincent sur la performance sur les sites mobiles. Ce qui m’a marqué, c’est la dualité entre certaines bonnes pratiques. Par exemple, afin d’améliorer le temps de chargement de votre site, il est conseillé de diminuer le nombre de requêtes. Une bonne pratique consiste alors à privilégier l’emploi de propriétés CSS pour éviter d’utiliser des images pour des effets graphiques (bords arrondis, ombres, fond en dégradés). Sauf que l’utilisation de ces propriétés a un coût important sur le temps de rendu de la page une fois téléchargée côté client. En optimisant d’un côté, vous alourdissez de l’autre. Quel choix allez vous faire ?

Et puis la semaine dernière, il y a eu ce tweet de Raphaël Goetter : « WebPerf says : « id is the best CSS selector »; OOCSS says : « don’t use id ». Well.« . Si l’impact bénéfique sur la performance d’un id n’est plus vraiment d’actualité, son utilisation reste toujours sujet à débat. En utilisant des ids dans votre HTML, vous aurez potentiellement une page plus légère. Mais vous serez contraint d’alourdir vos sélecteurs CSS, en compliquant au passage la maintenabilité de votre code. Quel choix allez vous faire ?

Si certains choix vont être faits en réponse à des objectifs clairs de votre site, d’autres vont plutôt relever de votre personnalité d’intégrateur. En mai dernier, je résumais  :

S’il est assez naturel de voir la personnalité d’un graphiste transparaître à travers ses créations, il en va de même pour un intégrateur. Mais contrairement à un graphiste, le travail de l’intégrateur est souvent invisible, et beaucoup plus difficile à juger.

L’intégration, c’est faire des choix. Mais souvent, il ne s’agit pas forcément de faire le meilleur choix, mais plutôt de faire le moins pire.