L’endroit le plus silencieux au monde
En ce moment, je lis « A Theory of fun for game design » de Raph Koster. Dans les premiers chapitres du livre, l’auteur détaille le fonctionnement de notre cerveau. J’ai particulièrement aimé l’explication suivante :
Il ne faut pas sous-estimer le désir d’apprendre de notre cerveau. Si vous mettez quelqu’un dans une chambre de privation sensorielle, il deviendra malheureux très rapidement. Le cerveau raffole d’être stimulé. À tout moment, le cerveau cherche à essayer d’apprendre quelque chose, à essayer d’intégrer des informations sur sa vision du monde. Il est insatiable de cette façon.
Ça m’a tout de suite rappelé un excellent article lu l’année dernière sur « l’endroit le plus silencieux au monde« .
Le plus long que quelqu’un ait survécu dans la chambre anéchoïque des laboratoires Orfield au sud de Minneapolis est 45 minutes.
Elle absorbe les sons à 99,99 % et détient le record mondial Guinness de la pièce la plus silencieuse au monde. Mais si vous y restez trop longtemps vous pourriez commencer à halluciner. […]
Quand c’est calme, vos oreilles s’adaptent. Plus la pièce est silencieuse, plus vous entendrez des choses. Vous entendrez votre coeur battre, parfois vous pourrez entendre vos poumons, ou les gargouillis de votre estomac bruyamment.
Dans une chambre anéchoïque, vous devenez le son.
Et c’est une expérience vraiment déroutante. M. Orfield explique que c’est si déconcertant que s’asseoir devient une obligation.
Il dit : « La façon dont vous vous orientez est grâce aux sons que vous entendez en marchant. Dans une chambre anéchoïque, vous n’avez aucun indice. Vous retirez les indices perceptifs qui vous permettent d’être en équilibre et de bouger. Si vous restez là pendant une demi-heure, vous devez vous asseoir. »