J’ai restauré le site de Crash Bandicoot 3
J’aime bien les sites web. Et je trouve qu’il y a un truc assez merveilleux de pouvoir naviguer sur un site conçu il y a vingt à trente ans. Il y a par exemple la toute première page web (1991) et le célèbre site du premier Space Jam (1996).
En 2023, Neal Agarwal a mis en ligne Internet Artifacts, une sorte de musée en ligne exposant différents artefacts marquants de l’Internet et du Web. Et chaque page web intégrée est « vivante », fonctionnelle et interactive. (Sans les éventuelles erreurs et manques laissés parfois par Archive.org.) Et je trouve ça fabuleux.
Je me suis demandé ce que ça ferait de restaurer un site web que j’ai connu dans mon enfance. Et, peut-être parce que je me suis remis à beaucoup jouer à la Playstation récemment, j’ai repensé au site du jeu Crash Bandicoot 3 (1998). J’étais déjà retombé sur le site, émerveillé, en 2015. Le site de 1998 était toujours en ligne, intact, dans son jus. Mais il avait malheureusement ensuite été supprimé à la résurrection de la licence en 2017.
Alors je me suis mis en tête de le restaurer.
Et voici le résultat.

Techniquement, ce n’était pas très compliqué. J’ai recherché chaque URL des quelques soixante-dix pages du site sur Archive.org. J’ai fait « Fichier > Enregistrer sous… » dans mon navigateur. J’ai nettoyé les fichiers HTML pour retirer les traces de Archive.org. Et j’ai réparé les liens pour que tout soit fonctionnel.
J’ai également ajouté une feuille de styles liée sur chaque page pour réduire la taille du texte. (J’imagine que le rendu de la police de base utilisée est légèrement différent de nos jours et rendait les textes trop grand pour leurs conteneurs.) Et j’ai appliqué un vilain hack pour centrer le site et le rendre facilement consultable sur mobile.
Je me suis limité à la restauration du site dans sa version HTML, et uniquement en anglais.
Et je suis plutôt content du résultat. Loin de me plonger dans une nostalgie réactionnaire (« C’était mieux avant »), ce site me fait réaliser les progrès réalisés depuis, que ce soit en terme de conception et d’ergonomie (je vous met au défi de représenter l’arborescence du site), de code (bonjour les balises <frameset>
, <frame>
, <font>
, …) ou tout simplement de contenus (la galerie d’images avec les miniatures en 67×50 et la vidéo archi-compressée en 320×240).
Je trouverai ça très très chouette que la « restauration de site » devienne un concept en soi-même. Alors si vous avez le souvenir d’un site de votre jeunesse, essayez !