Google I/O 2011 : La Keynote Chrome
- En 1 an, Chrome est passé de 70 millions à 160 millions d’utilisateurs dans le monde.
- En 1 an, Chrome est passé de la version 4 (uniquement sur Windows) à la version 11 (sur Windows, Mac et Linux).
Sundar Pichai est ensuite venu promouvoir le Chrome Web Store, la plate-forme de vente d’application web de Google (« zé fioutioure of zé vaib« , comme il disait si bien). D’après lui, les gens passent 2x plus de temps dans une application web, et réalisent 2,5x plus d’achats que sur un site classique. Google va donc proposer une API pour intégrer des micro-paiements directement dans une webapp, et prendra au passage 5% sur chaque vente.
Et puis est enfin arrivée l’annonce que le monde entier attendait : Angry Birds, version web. Je n’ai jamais compris l’engouement pour ce jeu tellement je le trouve mal réalisé et dénué d’intérêts, mais hey, 140 millions de joueurs ne peuvent pas tous avoir tort. Réalisé avec la plate-forme GWT de Google, le jeu utilise WebGL sur les navigateurs compatibles (Chrome et Firefox 4 pour le moment), et Canvas pour les autres (Safari, IE9). Bizarrement, il utilise également Flash pour les sons. Le jeu est censé tourné à 60 FPS sur des machines récentes. Bizarrement, sur mon Macbook Pro d’il y a 3 ans, le jeu tourne au ralenti sur Chrome et Firefox, mais tourne parfaitement sur Safari. Heureusement, c’est après ça qu’a été présentée ce qui était pour moi LA meilleure démo de la conférence.
Aaron Koblin avait fait parlé de lui l’année dernière avec le lancement de The Wilderness Downtown, un clip interactif tout en HTML5 sur une chanson d’Arcade Fire. Cette année, rebelotte avec « 3 dreams of black« , un clip interactif en WebGL pour une chanson du projet musical ROME (avec Jack White des feu White Stripes et Norah Jones). La démo vous emmène au sein d’une ville en 3D, dans laquelle déboulent des hordes d’animaux sauvages. Votre curseur transforme la scène en appliquant des effets différents. Tout ça en 3D temps réel. Il a ensuite présenté quelques outils utilisés pour faire ça, avec des démos encore super impressionnantes d’animations 3D et de transformations d’ours en cheval, ou de buffle en tarentule géante. Le clip devrait être disponible en ligne dès la semaine prochaine. Je mettrais à jour cet article dès que la vidéo du Google I/O sera disponible.
Le reste de la conférence s’est concentré sur Chrome OS et les Chromebooks, les notebooks de Google qui démarrent en 8 secondes et qui n’ont aucun logiciel d’installé à part Chrome. Les premiers modèles devraient être en vente aux USA à partir de juin (à partir de 429$ pour un modèle wifi chez Samsung). Si je me réjouis de la mise en avant des applications web, j’ai un gros doute sur le succès de laptops dédiés comme celui-ci, notamment par rapport au marché des tablettes. Je trouve ça d’ailleurs assez bizarre que Google sorte ce système qui fait directement concurrence à son autre système, Android. Comme d’habitude, l’excellent John Gruber résume plutôt bien mon avis :
Chrome semble tellement plus « Google-ique » que Android. Chrome semble être la plate-forme naturelle pour Google — du web, et rien que du web. Alors qu’Android semble être comme une filiale indépendante de Google.
Voilà pour cette keynote ! Mais ce n’est pas tout pour Google I/O. En effet, sur les 2 journées de la conférence, des dizaines de présentations ont eu lieu sur Chrome, HTML5, le web (et aussi Android). La plupart devrait être disponible en ligne d’ici la fin de la semaine, mais voici déjà une petite liste de celles d’hier déjà en lignes et qui pourraient vous intéresser :